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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/447

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elle. De la mignonne créature fraîche, potelée, éclatante de jeunesse des années précédentes, il ne restait plus rien.

Étique, les joues creuses, le teint terreux, les yeux agrandis, cernés d’un halo violâtre, elle semblait une phtisique. Ses mains amaigries, striées de grosses veines gonflées paraissaient celles d’une vieille femme !

Cette deuxième grossesse fut des plus douloureuses. Elle dut s’aliter presque continuellement dans les trois derniers mois, et la désolation de ne pouvoir surveiller de près son petit garçon ajoutait à l’énervement général qu’elle chassait pourtant de son mieux.

L’accouchement se fit, normal ; mais, à bout de forces, débilitée à l’extrême, Henriette fut longtemps à se remettre ; tandis que l’enfant mourait, ayant à peine affirmé sa trop frêle existence.

Quelques mois se passaient ; la jeunesse, le bon tempérament, l’amour de la vie repre-