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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/495

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Ceci effraya la jeune fille plus que cela ne l’enthousiasma. Elle n’avait jamais aperçu, sauf une fois, le jeune homme en question, quelque six mois auparavant ; il ne lui avait pas adressé la parole ni ne l’avait regardée.

La mère, interrogée, avoua que le projet émanait entièrement de la famille du jeune homme, qui souhaitait marier Gaston au plus vite, celui-ci s’amusant ferme à Paris et prolongeant outre mesure d’imaginaires études de droit.

Mortifiée, inquiète, Marthe déclara qu’elle se souciait fort peu d’un mari qui l’acceptait sans la connaître, imposée par des parents, et qu’elle ne se sentait point d’humeur ni de force à l’arracher à ses amusements préférés. Ce fut un tollé dans sa famille. On l’accabla de reproches et de conseils, presque d’ordres.

Il est peu de jeunes filles qui ne passent par une terrible période d’amertume et de désenchantement, à l’époque qui précède leur mariage.