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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/497

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Jusqu’alors, on leur a tu toutes les réalités, on les a entretenues dans un songe bleu ; puis, subitement, on les initie avec brutalité aux nécessités, aux vérités les plus… prosaïques, les plus pénibles de l’existence. On les assouplit à coups de lanières morales.

Devant la résistance inattendue de Marthe, sa mère irritée lui fit toucher du…doigt la gêne de la famille, les sacrifices que l’on avait consentis pour son éducation, l’impossibilité où l’on était de la mener dans le monde et de lui donner une dot…

Elle l’humilia, l’effraya en lui démontrant l’impuissance de la jeune fille, bourgeoise à gagner son pain, à se créer une honorable et agréable existence, en dehors du mariage.

Elle lui dévoila l’égoïsme et le calcul intéressé des hommes : nul n’épouse une fille sans dot et sans espérances.

Dans le cas présent, on avait, la chance inespérée de rencontrer une famille alarmée outre mesure des frasques du fils et