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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/505

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mais que ceux-ci soupçonnaient ; tare qu’ils jugeaient équivaloir au manque de fortune de la malheureuse jeune fille que l’on sacrifiait avec des airs de condescendance envers elle.

Honteuse et désolée de cette étrange maladie qu’elle cachait à son mari, Marthe connut, durant une quinzaine, les plus affreuses tortures.

Enfin, à bout de forces, elle avoua qu’elle se sentait souffrante et sollicita le retour à la maison.

Son bourreau — inconscient ou voulant le paraître — acquiesça et ramena, lui guéri — suprême ironie ! — cette chair martyrisée et souillée dans la demeure de ses parents, où le malaise de la jeune femme n’excita qu’un étonnement plein d’aigreur…

Marthe se confia à sa mère. Malheureusement, celle-ci élevée dans des idées de pudeur mal comprise, ne connaissait que très vaguement la maladie dont sa fille était atteinte et était à cent lieues de la soupçon-