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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/515

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— Ma chère enfant, lui dis-je, je ne peux vous conseiller que selon mon cœur et ma conscience… Vous savez que je suis un peu une sauvage, résolument réfractaire aux préjugés, aux conventions du monde… J’ai une morale que, naturellement, je crois juste, mais qui n’est pas celle de la majorité… Il se peut que ce que je vous conseillerai soit blâmé avec rigueur par la société.

— Peu m’importe ! s’écria-t-elle, vivement. Je crois en votre jugement et j’ai été trop éprouvée par mon obéissance aux lois mondaines pour redouter de les rejeter maintenant.

J’avais tant réfléchi à sa triste histoire que je n’avais aucun doute sur la seule route à suivre pour que cette créature si éprouvée moralement et physiquement pût retrouver au moins le calme et le repos, la possibilité de vivre pour elle, en essayant de soulager ses souffrances.

— Ma chère fille, vous n’avez pas d’enfant ;