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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/529

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Simone,
ou doit-on avouer à l’époux ?

Celle-ci, je l’avais connue dès sa toute petite enfance et j’aimais particulièrement son esprit gracieux et primesautier, sans grande profondeur. Son puéril scepticisme, tout de surface, couvrant une fraîcheur, une ingénuité réelles m’enchantait.

J’avais vu avec chagrin son mariage, prévoyant les suites qu’il aurait. Bien qu’elle fût fille unique et dût avoir une large aisance, qu’on l’aimât chez elle, ses parents, atteints de cet inconcevable prurit qui ronge notre bourgeoisie pourvue de filles à marier, se hâtèrent de la fiancer, à dix-neuf ans à peine échus.

Le futur était ce que l’on nomme un excellent parti, à tous points de vue. Fonctionnaire de l’État, bien apparenté, bien soutenu, possédant une certaine fortune personnelle, n’ayant qu’une sœur déjà brillamment mariée,