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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/563

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gera rien, tout en rendant votre situation impossible, désespérée ?… Ne sachant rien, ton mari aimera cet enfant comme s’il était sien… Ce pauvre petit aura un père… et, assagie, éprouvée, tu deviendras une femme patienté, indulgente… Pour vous trois, si tu gardes un mutisme courageux, il peut y avoir du bonheur… autrement, c’est l’abime…

Elle eut un geste spontané pour se jeter à mon cou.

— Mais à vous, je dirai toujours tout !… Vous m’écouterez, vous me plaindrez, vous m’encouragerez !…

— Certes !…

Elle se tut. Durant trois ou quatre ans, ce silence lui fit endurer de cruelles souffrances. Je reçus d’elle bien des visites où, éplorée, exaspérée, elle me criait qu’elle était à bout, que la confiance, que l’affection croissantes de son mari, que la tendresse grandissante qu’elle-même éprouvait pour lui, la tortu-