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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/581

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le temps de ses visites ne cessait de me parler de Pierre… Sans se plaindre, sans former aucun projet d’avenir, elle ressassait avec une sorte de démence les scènes d’amour qui s’étaient passées entre eux. Jamais les mots d’envoûtement, de possession ne s’étaient mieux appliqués qu’en ce cas et au sujet de cette femme. Elle semblait obéir à une force totalement en dehors d’elle, de sa volonté, de son pouvoir.

Et cette maladie de son âme passa comme elle était venue.

Un jour, elle entra chez moi et me dit aussitôt :

— Que faites-vous, aujourd’hui ?… Rien ? Je vous enlève… J’ai une envie folie d’aller aux « Nids » avec vous… En prenant le train de 10 heures 30, nous arriverons pour déjeuner… La jardinière nous fera du thé, une, omelette, ce sera délicieux !…

Les Nids étaient une charmante propriété que le magistrat, mari de Madeleine, louait