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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/585

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dans le jardin avait l’air piteux, délabré et grelottant. Dans les appartements, un froid de cave tombait sur les épaules, malgré le grand feu qu’entretenait le jardinier. Les œufs de l’omelette étaient en partie gâtés ; du thé, montait cette particulière odeur moisie des théières laissées longtemps sans usage. Un jambon désespérément sec complétait notre déjeuner. Mais, au-dessus de tout cela, il y avait la résurrection de Madeleine, l’éclat de son rire joyeux, de son bavardage.

Elle résuma d’une phrase mon impression.

— Hein ne dirait-on pas que l’on se retrouve après un long, un très long voyage… une séparation de plusieurs années !…

Les jours qui suivirent n’amenèrent aucune complication. Madeleine rentrait dans son ancienne vie avec bonheur.

Deux ans plus tard, nous nous trouvions ensemble à Dieppe, pendant la saison des bains. Des affiches, semées à profusion annonçaient une représentation extraordinaire au