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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/595

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que, ses études finies, à dix-neuf ans, elle avait séjourné durant les deux années précédant son mariage.

Son père ayant dévoré toute sa fortune et commençant à entamer celle — considérable — que la jeune fille tenait de sa mère, on lui avait donné un conseil judiciaire, et la tutelle de Séraphine avait été confiée au mari de sa parente, M. Bernard, un notaire très considéré à X…

M. et M Bernard avaient un fils du même âge que Séraphine, et dont celle-ci s’était éprise avec toute la violence sauvage et muette dont était capable sa nature concentrée, aux farouches timidités orgueilleuses.

Ses cousins, peu fortunés, eussent vivement applaudi à l’union de leur fils avec la richissime orpheline, mais c’étaient des gens trop honnêtes, trop délicats pour songer à influencer celle dont ils avaient la garde.

Quant à Michel, leur fils, c’était un étourdi, ne rêvant qu’aux plaisirs du Quartier latin