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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/605

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rien voir, malgré qu’il fût un assidu de la maison et qu’il fit de sa silencieuse amoureuse la confidente de ses fredaines.

Ce qu’elle souffrait de ces libres causeries était inconcevable ; et pourtant elle les aimait avec angoisse ; elle les provoquait sans se lasser de la torture qu’elles lui causaient.

Cependant, sa souffrance devait dépasser encore tout ce qu’elle avait imaginé. Voici que Michel avait répudié tout à coup ses habitudes galantes, qu’il s’était assagi. — Voici qu’il aimait.

Et celle qu’il aimait, celle qu’il voulait passionnément pour femme, c’était la fille de Séraphine, l’enfant du baron de la Tremblaye, qui atteignait dix-huit ans, alors que sa mère et Michel parvenaient à la quarantaine.

De caractère très dissemblable de celui de Séraphine, ressemblant à son père, blonde et délicate comme lui, enjouée, gaie, caressante, Hélène n’était guère liée avec sa mère et ne se trouvait tout à fait à l’aise auprès