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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/607

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d’elle que lorsque Michel était entre elles deux.

Du reste, elle ne songeait guère à aimer cet homme qui à la rigueur eût pu être son père, et son penchant allait plutôt vers un jeune parent auquel tacitement on l’avait fiancée dès le berceau.

Quelle douleur, quelles luttes, ravagèrent l’âme de Séraphine lorsque la vérité lui apparut ?… Nul ne reçut ses confidences. Les combats, les victoires ou les défaites de son cœur n’eurent jamais aucun écho et, sauf des yeux perspicaces appartenant à quelqu’un de discret, nul ne les devina.

Fanatiquement dévouée à cet homme adoré en secret depuis tant d’années comme une idole insoucieuse du fidèle prosterné à ses pieds, Séraphine voulut contenter son amour. Et, avec une ruse persévérante, elle parvint à retourner les sentiments, l’âme et le cœur de sa fille. Six mois après que Michel avait avoué à son amie son amour fou pour Hélène,