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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/653

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che, la peau délicate, au visible réseau de veines azuré, elle avait des marines roses palpitantes comme celles d’un chevreau éperdu de gambades. Et quel abîme énigmatique que ses longs yeux gris, fureteurs à la dérobée, souvent baissés, demi-couverts par les cils, ou montrant un regard à la fois impertinent, moqueur et timide, et presque sensuellement tendre.

Elle s’aperçut très vite de l’attention de son grand cousin et y répondit avec élan, déployant d’impayables coquetteries d’adolescente inexperte.

Tout ceci fut un coup terrible pour Clémence, qui acheva de porter en elle de désarroi que commençait à y éveiller le détachement, de jour en jour plus sensible, d’Olivier.

En un instant, tout sombra en elle, retenue, orgueil, chasteté jusqu’alors si intrépidement gardée.

Un soir après une journée où le flirt de Suzette et de son cousin avait évolué à l’aise