Aller au contenu

Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/667

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

irréalisait encore la pureté du teint de l’enfant, la blondeur de sa chevelure, le calme de ses paupières transparentes cerclées de cils foncés, c’était un incomparable tableau de virginité, d’abandon innocent et chaste.

Toujours collée à l’autre lit, l’institutrice luttait désespérément pour se contraindre à ne pas crier son effroi… Celui-ci était tel qu’il dominait même sa souffrance : d’amante, son orgueil flagellé de femme…

Enfin, Olivier se détourna, éteignit la veilleuse et revint précipitamment vers Clémence, dont ses lèvres exaspérées burent, les larmes de terreur et d’humiliation…

Inutile de dire que cette scène fut unique. La liaison des deux jeunes gens se poursuivit beaucoup plus banalement jusqu’à la fin du séjour d’Olivier au Coudray.

Quand il partit, Clémence sentait au fond de son cœur meurtri qu’elle ne le verrait plus. Elle savait qu’il n’emportait qu’un souvenir flétri, décoloré de leur idylle sombrée