Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/69

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lement voir, et nous nous écrivions parfois. Il n’était question entre nous que de littérature, d’art, — Louis était féru de peinture. Quant à sa femme, je ne l’avais pas revue depuis le jour de son mariage ; il paraissait enchanté d’elle, mais ne me parlait plus de sa méthode d’éducation féminine ni des résultats qu’elle donnait.

Ayant par hasard trois semaines libres au mois d’août de cette année-là, je me résolus à les dépenser à X…, dans le Pas-de-Calais, où les L…, qui étaient en garnison à Douai, passaient les mois d’été.

Rien que le choix de cette villégiature m’éclairait sur les résultats négatifs du « dressage » de Suzanne, Cette station était parmi les plus élégantes et les plus mondaines, ce qui était à l’opposé des goûts de mon ami, quoiqu’il ne manquât pas de petits « trous », plus rapprochés de la garnison de Louis, où une femme, ayant adopté sa manière de voir, eût sans doute préféré s’établir.