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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/85

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qu’on ne le contredise qu’en fait et non pas en paroles !

Je demandai :

— Vous n’avez jamais eu de discussions ?

Elle affirma avec un triomphe placide :

— Jamais ! Oh ! je sais bien, au fond, Louis a des idées de l’autre monde, mais il n’y a qu’à le laisser dire et à exécuter l’inverse… Moi, j’ai toujours répondu oui à toutes ses fantaisies, sans jamais en suivre aucune. — Me disait-il : « Va à gauche », je répondais : « Oui, mon ami », et je prenais la droite. — Que voulez-vous, s’il avait ses opinions, j’avais les miennes… il fallait bien que l’un des deux cédât… j’aimais mieux que ce fût lui que moi…

— Vous avez toujours eu des principes aussi arrêtés ?

— Naturellement, non… J’étais tellement dinde quand je me suis mariée !… Mais vous savez combien les jeunes filles se développent vite quand le mariage leur a donné