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LES MYSTÈRES.

Tous voloient bien et haut et bas
Fors saint Michel qui chut a bas.

Dans la Nativité^ jouée à Rouen en 1474, on voyait l’âne et le bœul’s’agenouiller devant la ciéche de Jésus. On ne savait pas partout construire ces ingénieuses machines. Aussi le texle ajoute-t-il : t Qui ne peut trouver des corps de l’âne et du bœuf feints, soit laissé ce qui ensuit’. »

Dans la Résiureclion de_Jean^Alichel, on voyait les apôtres pêcher et naviguer sur un Jac vériiablçj Du moins la rubrique semble l’indiquer ; car lorsque saint Pierre aperçoit Jésus, il s’élance hors du bateau < et va par dessus une planche de bois, laquelle doit être attachée en l’eau, qu’on ne la voie, et semble qu’il aille par dessus l’eau. »

Les tourments et le dernier supplice infligés aux martyrs dans les my. « lères, rendaient nécessaires à certains moments la substitution d’un mannequin au véritable personnage. Le texte a souvent soin de l’indiquer. Quand les Romains vont couper la tète à Croscus (dans le mystère de saint Didier)^ « deux soudards le font agenouiller par force, et là se fait le secret, » probablement au moyen d’une trappe. A Draguignan, en 1551, on veut jouer Saint Jean-Bapliste ; la ville donne un subside destiné à la confection « d’un faux corps pour la décollation. »

Quelques trucs pourraient nous paraître aujourd’hui bien naïfs, et feraient rire jusqu’aux spectateurs les plus complaisants. Le Saint-Esprit descendait sur les apôtres* en forme de f grand brandon de feu artificiellement fait par eau-devie. » Cependant il se faisait « un gros tonnerre d’orgues au cénacle, et qu’il soit gros tuyaux. »

La Passion, dite de Troyes, commence à la création du

. On lit dans VEtsai sur la mise en scène d’E. Morice, que dans un mystère delà Nativité on fait parler les animaux selon leur langage : Coq : Chriglus natus est (voix claire et brève) — Bœuf : Ubi ^mugissant) — Mouton : Bethléem (bêlant ; — Ane : la… mus (brayanl). > Sous ne savons où l’aulcura trouvé celle amusante invention.

. Résurrection de Jean Michel. Ailleurs on voyait le Saint-Esprit descendre en forme d’ « un coulon » (colombe).