Page:Petit manuel de politesse et de savoir-vivre à l'usage de la jeunesse.djvu/16

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5. En jouant, ne vous montrez point avide de gain, ou trop sensible à la perte ; sachez gagner avec noblesse et perdre avec grâce : le jeu n’est pas fait pour y gagner de l’argent, mais pour se délasser de l’étude ou du travail. Si vous êtes heureux, ne faites point le fanfaron en ayant l’air de vous moquer des autres ; si vous perdez, ne vous fâchez point et payez sans humeur.

6. Si vous jouez pour de l’argent, que ce soit toujours pour une très petite somme proportionnellement à vos facultés et à celle du moins riche de ceux avec lesquels vous vous amusez.

7. Vous mériteriez d’être réprimandé fortement, si vous consentiez à jouer par intérêt, et vous vous rendriez plus coupable encore, si vous engagiez vos camarades à jouer une somme qui ne serait pas en rapport avec ce qu’ils pourraient disposer pour ce genre d’amusement.

8. Dans les jeux d’exercice, ayez la plus grande attention à vos mouvements, afin d’éviter de faire mal à ceux qui partagent vos plaisirs.

Ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter lorsqu’on est en société chez soi, ou chez les autres.

Lorsque vous vous présentez à la porte d’un appartement, si elle est fermée, frappez doucement et attendez qu’on vous ait répondu de l’intérieur, avant de l’ouvrir. Quand vous serez entré, fermez la porte sur vous, si vous n’aviez pas cette attention, il faudrait qu’on l’eût pour vous, et vous donneriez une très mauvaise idée de votre éducation. N’ouvrez et ne fermez jamais une porte avec bruit, surtout s’il y a dans la chambre des personnes au-dessus de vous.

2. Quelque part et dans quelque occasion que vous vous trouviez, évitez avec le plus grand soin de vous