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variantes

le Roy : « dient-il voir que la garde de labbaye est moye ?
— Certes, Sire, fiz-je, non est, ains est moye.» Lors dit le Roy : « il peut bien estre que l’éritage est vostre ; mèz[1] en la garde de vostre abbaie n’avés-vous riens ; ains convient se vous voulés et selonc ce que vous dites et selonc ce que le seneschal dit, qu’elle demeure ou à moy ou à li ; ne je ne lèrai jà, pour choses que vous en dites, que je n’en face savoir la vérité ; car se je le métoie en plèt ordené, je m’esprenroie vers li[2] est mon home[3], se je li métoie son droit en plèt, douquel droit il me offre à fere savoir la vérité clèrement.» Il fist savoir la verité ; et la verité seue, il me délivra la garde de l’abbaie et me bailla ses lettres.

    entre nous et le seigneur de Jonville, que nul ne peult pas avoir nostre abbaye en garde, que vous à qui est l’héritage.

  1. Mèz. Il faut nécessairement lire : mèz, dit le Roy à l’abbé : en la garde, etc.
  2. Je m’esprenroie vers li : je lui ferois tort.
  3. V. je m’esprendrois vers luy qui est mon homme.