normans de nation, commandoient, les sujets leur donnoient des étrénes au premier jour de janvier. D’où vient que Falcand remarque que l’amiral Majon ayant esté tue sous prétexte d’avoir voulu s’emparer du royaume, sur ce que l’on avoit trouvé des couronnes d’or dans sa maison, ses amis l’en excusèrent, disans qu’il ne les avoit fait faire, que pour en faire présent au Roy au jour des étrénes, suivant la coutume : Falsum enim quidquid ipse cædisque factæ socii adversus Admiratum confixerant : nec illum inventa in thesauris ejus diademata sibi præparasse, sed Regi, ut eodem in kalendis januarii strenarum noviine, juxta consuetudinem ei transmitteret[1].
DES ROIS DE FRANCE.
Outre ces champs de mars, ou de may, et ces assemblées
générales, que nos roys convoquoient tous
les ans pour les affaires publiques, ils en faisoient encore
d’autres aux principales festes de l’année, où ils
se faisoient voir à leurs peuples et aux étrangers, avec
une pompe et une magnificence digne de la majesté
royale : ce qui fut pratiqué pareillement dés le commencement
de la monarchie Chrétienne ; car nous
lisons dans notre histoire que Chilperic estant venu à
Tours, y solennisa la feste de Pasques avec appareil[2] :