fession devoit estre publiée par tout ledict royaume, afin de la faire jurer à tous les juges, magistrats et officiers, et enfin à tous les particuliers, de paroisse en paroisse : et, à faute de ce faire, l’on y devoit proceder par saisies, condamnations, executions, bannissemens et confiscations. Et ceux qui se repentiroient et abjureroient leur religion protestante devoient estre absous.
Tellement que, si le Roy ne fut mort si tost, l’on prevoyoit qu’en peu de temps le mal, n’estant encore qu’à sa naissance, eust esté bientost estouffé ; et ceux de cette opinion nouvelle, estens reduits à l’extremité, eussent eu plus à faire à combattre contre les juges ou à demander pardon, qu’à faire la guerre en la campagne. Mais les hommes ayans ainsi proposé de leur part, Dieu dispose de la sienne tout autrement, par un nouveau roy et nouveau regne en France, qui apporta l’occasion d’autres nouveaux desseins.