CHAPITRE X.
Chacun pensoit que je deusse apporter le parlement du duc pour aller avec l’armée en Normandie. Mais ayant rapporté le contraire au Roy, et tout ce qui s’estoit passé es opinions des seigneurs, gentils-hommes, capitaines et autres, desquels le duc avoit pris l’advis, et sa conclusion susdite, elle fut incontinent approuvée de Leurs Majestez et des princes du sang et du conseil, où il n’y eut pas un de ceux qui estoient avec le Roy qui y contredist. Occasion pourquoy Leurs Majestez luy despeschèrent au mesme instant Rostaing, tant pour luy communiquer les autres affaires du royaume, que pour en avoir son advis.
Ce mesme jour je fus despesché en Normandie pour faire entendre au mareschal de Brissac ce que je remportois de mon voyage, et luy dire qu’il advisast, avec les forces qui estoient en Normandie, de conserver et deffendre le pays le mieux qu’il seroit possible, et em-