CHAPITRE III.
En mesme temps fut amené au Connestable un secrétaire de Smyth, ambassadeur d’Angleterre, auquel son maistre avoit donné commandement d’entrer dedans le Havre par quelque moyen que ce fust, et portoit lettres au comte de Varwik. Mais ceux desquels se fioient l’ambassadeur et son secrétaire, et qui luy devoient donner l’entrée au Havre, en donnerent avertissement à Richelieu, qui estoit blessé. Le secrétaire estant trompé et pris, ses lettres furent baillées à L’Aubespine, secrétaire d’Estat, homme fort prudent et de grande experience, qui fut d’advis de les envoyer au comte de Warwik par quelqu’autre interposé, et en retirer la response après s’estre enquis fort exactement du secrétaire de tout ce qui pouvoit servir aux affaires du Roy ; mais il fut depuis résolu que le comte de Warwik n’auroit cognoissance de cette lettre, ains