Louis douziesme, proche successeur de la couronne. Et quand bien il n’y auroit nul inconvenient du souverain ny de l’Estat, cela fait retenir souvent (comme quelques politiques estiment) les opinions et la liberté de ceux qui sont timides, lorsqu’ils voyent quelqu’un qui, avec mauvaise conscience, a les armes en main, par lesquelles il pourroit aspirer et atteindre à la souveraineté comme il luy plairoit.
Mais tels effects appartiennent plus aux barbares et princes d’Orient et d’Afrique, qui esloignent tant qu’ils peuvent les princes de leur sang. Comme l’on voit en la maison des Ottomans, qui font nourrir leurs propres enfans hors d’auprès d’eux pour la jalousie qu’ils en ont, et pour un soupçon les font bien souvent mourir. Aussi en Afrique l’on voit les enfans du roy d’Ethiopie, qui a plusieurs royaumes sous sa puissance, nourris en une forteresse et sur une haute montagne, de peur qu’estans auprès de luy ils ne soient cause de rebellion.
CHAPITRE VI.
Mais pour reprendre le fil de l’histoire, il n’y avoit point d’apparence de dire et aussi peu de publier par