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LIVRE SEPTIESME


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CHAPITRE PREMIER.


La paix publiée à Paris, troublée par des defiances mutuelles et par l’ambition des grands. La Rochelle refuse l’obeyssance, et les huguenots de France arment pour le secours de ceux des Pays-Bas. Coqueville defait et decapité. Bulles pour l’alienation du temporel des ecclesiatiques, suspectes aux huguenots, et autres motifs de leur defiance. Le prince de Condé et l’Admiral se retirent à La Rochelle. Le cardinal de Chastillon se sauve en Angleterre. Tout se dispose à la guerre, et la reyne de Navarre se jette dans La Rochelle avec son fils. Le sieur d’Andelot et autres chefs huguenots s'y vont joindre.


Il sembloit en apparence que la France, qui avoit esté tant persecutée d’un des plus grands fleaux de la justice divine, dust plus longuement jouir de la douceur de la paix, par le moyen de l’edict qui fut publié[1] à Paris le vingt-troisiesme mars mil cinq cens soixante-huit, confîrmatif de celuy cy-devant fait le septiesme dudit mois mil cinq cens soixante et deux, pour estre iceluy observé en ses points et articles selon sa première forme et teneur, levant toutes restrictions, modifications et declarations qui avoient esté faites jusques à la publication dudit edict.

  1. L’edict qui fut publié. L’édit de Longjumcau fut publié à Paris le 27 mai 1568. Celui d’Amboise l'avoit été le 19 mars 1563.