subsides inutiles, sembloit devoir abattre la puissance
des états. Le Roi avoit annulé leurs décisions, et
défendu qu’on levât les nouveaux impôts ; mais les
factieux parvinrent à égarer tellement les esprits,
qu’il y eut un soulèvement général contre cet ordre
du monarque, qui étoit si favorable au peuple. Le
Dauphin fut obligé de céder, et les subsides furent
maintenus. Dès-lors il n’y a plus que confusion et
anarchie dans la capitale ; les émeutes se renouvellent
sans motif même apparent ; on barricade les rues,
on fortifie la ville, les séditieux exercent un pouvoir
absolu et se livrent à de si épouvantables excès qu’ils
perdent une partie de leur crédit parmi le peuple.
Le Dauphin essaie de ressaisir l’autorité ; une circonstance le favorise. Philippe de Navarre, maître
d’Evreux et de plusieurs places fortes sur les confins
de la Normandie, faisoit des courses jusqu’aux portes
de la capitale, et les factieux, qui avoient dissipé les
fonds destinés à l’entretien des troupes, n’avoient point
de soldats à lui opposer. Charles profite habilement
des dispositions et des alarmes du peuple, intimide
par une fermeté inattendue l’audacieux Marcel et ses
complices, auxquels il défend de se mêler des affaires
du royaume ; mais au lieu d’achever ce qu’il avoit si
heureusement commencé, il quitte Paris, leur laisse
le temps de détruire son ouvrage, et, trompé par de
fausses apparences de soumissions, revient se mettre
entre leurs mains. Il commençoit à reconnoître l’imprudence de sa conduite, quand il apprit que le roi
de Navarre venoit d’être mis en liberté. Marcel et ses
partisans lèvent tout-à-fait le masque ; Le Coq s’établit
de son autorité chef du conseil, et gouverne au nom
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Apparence
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entre la france et l’angleterre.