C’est ce qui se peut espérer de ce grand Koy, lecpiel on voit dès sa plus grande jeunesse estre sy esclairé, et avoir tant d’esprit et de jugement, qu’il semble que Dieu nous l’aye donne pour réparer tous les désordres, et remettre par sa sage conduite son empire en sa j)remière splendeur.
Et il ne faut pas s’imaginer Ijeaucouj) de difficulLé en ce changement, puisqu’ayant desja l’ait les deux premiers pas, à sçavoir de les faire aller chez les princes du sang sans qu’ils leur donnassent la main, comme ils le prétendoient, et les empescher de se couvrir dans les audiences, ainsi (pi’ils avoient accoutumé, il n’en reste plus qu’un à faire, qui est d’oster le tabouret aux filles et le pas devant les duchesses ; et aux cadets le rang devant les ducs, et l’enlrée dedans le Louvre : ceste différence (ju’ils auroient encore avec tous les grands du royaume estant certainement très injuste, et ne devant eslre que pour les seuls qui sont vérita !)lcment princes, c’est-à-dire qui ont l’honneur de sortir du sang royal, ausquels il estoit insupporlal)le à tous les bons François de voir qu’ils se vouloient tousjoui-s égaler.
FIN DES MÉMOIRES DE FONTENAY-MAilEL 1I-.
