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Peu après, une prébende de l’église cathédrale de Paris ayant vaqué au mois des gradués nommés, et lui devant appartenir de droit comme au plus ancien, elle lui fut refusée, étant réputé indigne d’être admis en une si célèbre compagnie.

Cependant, à la cour, M. le comte continuoit toujours sa poursuite pour Quillebeuf ; la Reine dilayoit et essayoit par ce moyen faire ralentir la sollicitation qu’il lui en faisoit, puis enfin cesser tout-à-fait de l’en presser ; mais quand elle vit que cela ne servoit de rien, et qu’il étoit si attaché à ce dessein qu’il n’en pouvoit être diverti que sur la créance absolue de ne le pouvoir emporter, elle le lui refusa ouvertement, dont M. le prince et lui témoignèrent tant de mécontentement qu’il ne se peut dire davantage.

La maison de Guise et M. d’Epernon n’étoient pas plus satisfaits de leur côté, recevant un témoignage de leur peu de faveur en la défense qui fut faite à M. de Vendôme, qui étoit uni à eux, avec le consentement de la Reine, d’aller tenir les États en Bretagne, dont on donna la charge au maréchal de Brissac, que M. de Vendôme ayant fait appeler, il lui fut fait commandement de se retirer à Anet, et à l’autre d’aller tenir les États.

Messieurs le prince et le comte, jugeant, du peu de satisfaction que l’un et l’autre parti recevoient, que le crédit des ministres auprès de la Reine, et leur union entre eux leur étoient un obstacle invincible à tous les avantages qu’ils espéroient tirer de l’État, se résolurent, avec le marquis d’Ancre, de tenter les voies les plus extrêmes pour les ruiner ; à quoi mes-