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ronne, et les conseillers d’État dont le feu Roi son père s’étoit servi durant son règne.

Ces prétextes, qui avoient quelque apparence, n’avoient point de solidité devant ceux qui savoient les affaires ; car, premièrement, il s’offroit de venir et ne venoit pas en effet, continuant cependant et augmentant toujours ses hostilités et actes de rebellion : aussi disoit-il qu’il ne trouvoit pas de sûreté auprès de Sa Majesté, ce qui montroit qu’il ne vouloit pas effectuer ce qu’il promettoit. Davantage, il se plaignoit de l’éloignement des anciens conseillers, contre lesquels il avoit le premier fait plainte en sa première rebellion, les appelant tyrans, et disant qu’ils vouloient régner dans la confusion. Et, en troisième lieu, il se soumet à la volonté du Roi pourvu qu’il le fasse juger par les princes qui lui adhèrent, et trempent dans le même crime que lui.

Après que les princes et autres de l’assemblée eurent dressé cette lettre pour le duc de Nevers au Roi, ils arrêtèrent de faire ouvertement la guerre, se fortifier en leurs places, se saisir des deniers royaux ; et, cela fait, dépêchèrent en plusieurs endroits, tant dedans que dehors du royaume.

Ce qui obligea le Roi à faire une déclaration contre eux, semblable à celle qu’il avoit faite contre le duc de Nevers, laquelle fut vérifiée au parlement le 13 de février.

Sur cela, ayant fait des remontrances au Roi, par lesquelles ils rejetoient la cause de tous les maux de l’État sur le maréchal d’Ancre et sa femme, et continuoient à faire les mêmes plaintes imaginaires qu’ils avoient accoutumé, Sa Majesté, pour faire voir à