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DU CARDINAL DE RETZ. [1649]

nonce et à l’ambassadeur de Venise, pour conférer avec eux, comme médiateurs, de la manière de la traiter.

Pour ce qui regardoit l’exclusion du Mazarin, que le comte de Maure demanda d’abord, que M. de Brissac pressa conjointement avec messieurs de Barrière et de Crécy, députés des généraux, et sur laquelle les députés du parlement insistèrent de nouveau, au moins en apparence, comme il leur avoit été ordonné par leur compagnie, la Reine, M. le duc d’Orléans et M. le prince déclarèrent qu’ils n’y consentiroient jamais.

On contesta quelque temps touchant les intérêts du parlement de Rouen, qui avoit encore ses députés à la conférence, avec Antonville, député de M. de Longueville ; mais enfin l’on convint.

On n’eut presque point de difficulté sur les articles dont le parlement de Paris avoit demandé la réformation : la Reine se relâcha de faire tenir un lit de justice à Saint-Germain ; elle consentit que la défense au parlement de s’assembler le reste de l’année 1649 ne fût pas insérée dans la déclaration, à condition que les députés en donnassent leur parole, sur celle que la Reine leur donneroit aussi que telles et telles déclarations accordées ci-devant seroient inviolablement observées. La cour promit de ne point presser la restitution de la Bastille, et elle s’engagea même de parole à la laisser entre les mains de La Louvières, fils de M. de Broussel, qui y fut établi gouverneur par le parlement lorsqu’elle fut prise par M. d’Elbœuf.

    Brienne, mort le 5 novembre 1666, Age (le soixante-onze ans. Il étoit secrétaire d’État. Ses Mémoires font partie de cette série. (A. E.)