PROCÈS-VERBAL
Les députês pour la conférence de la paix des compagnies souveraines, et ceux de la ville, s’étant tous trouvés sur les neuf heures du matin au logis de M. le premier président, au nombre de vingt-deux, savoir treize du corps du parlement, trois de la chambre des comptes, trois de la cour des aides, et trois de la ville, en sont sortis entre neuf et dix pour aller à Ruel, au lieu destiné pour ladite conférence ; lesquels ont passé par la porte Saint-Honoré, où ils furent arrêtés au moins deux heures en sortant par les bourgeois qui étoient de garde ce jour-là, lesquels visitèrent tous les chariots et bagages desdits députés, dont ceux qui étoient passés les premiers, accompagnés de la compagnie des gardes de M. le prince de Conti avec leur cornette, attendirent les autres qui étoient derrière jusqu’au dernier hors la ville, entre ladite porte et celle de la Conférence. Là. le sieur Saintot, maître des cérémonies, vint les trouver avec la compagnie des gardes de M. le maréchal de Gramont, qui étoient au bout du Cours-la-Reine pour les escorter jusqu’à Ruel. Aussitôt les gardes de M. le prince de Conti s’en retournèrent à Paris, et furent conduits ainsi, avec une autre escorte qui les vint joindre au bois de Boulogne audit lieu de Ruel, où ils arrivèrent sur les trois heures et, en entrant hors la porte, ledit sieur Saintot leur dit et nomma à chacun les logis qui leur avoient
- ↑ Cette pièce sert d’éclaircissement aux Mémoires du cardinal de Retz.