Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 46.djvu/425

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui est la récompense la plus précieuse, et comme la couronne que nous nous sommes proposée de tous nos travaux : laquelle nous désirons avec tant d’affection, que pour y parvenir nous n’avons rien omis qui ait pu convenir à notre dignité, faisant même incessamment presser les Espagnols de nommer un lieu sur notre frontière de deçà pour y envoyer des députés des deux couronnes, avec plein pouvoir pour en traiter ; et ayant dès à présent résolu de nommer, entre ceux qui y seront envoyés de notre part, l’un de nos officiers de notre cour de parlement de Paris, nous avons jugé que, pour obtenir un bien si nécessaire à cet État, il étoit à propos d’employer tous les remèdes que la prudence et la bonté d’un prince peuvent apporter pour arrêter le cours d’un mal présent et dès sa naissance, afin que nos officiers et sujets puissent, dans une profonde et heureuse tranquillité, jouir des grâces que nous leur avons si libéralement départies par notre déclaration du mois d’octobre dernier, que nous voulons et entendons ensemble les déclarations des mois de mai et juillet dernier, vérifiées audit parlement, être exécutées selon leur forme et teneur, sinon en ce qu’il y auroit été dérogé par celle dudit mois d’octobre, et ce qui regarde les emprunts que nous pourrons être obligés de faire dans les nécessités présentes de notre État, qui sera observé ainsi qu’il sera dit ci-dessous. À ces causes après que notre cour de parlement et les habitans de notre bonne ville de Paris nous ont rendu toutes les soumissions et obéissances que nous pouvions désirer d’eux, avec les assurances de leur fidélité à notre service ; de l’avis de la Reine-régente notre très-honorée dame et mère de notre très-cher et très-amé oncle le duc d’Orléans, de notre très-cher et très-amé cousin le prince de Condé et de notre certaine science pleine puissance et autorité royale, nous avons dit et déclaré, disons et déclarons par ces présentes signées de notre main, voulons et nous plait que tous les arrêts qui ont été donnés, ordonnances, commissions décernées tant par notredite cour de parlement, prevôt des marchands et échevins de notre bonne ville de Paris, qu’outres généralement quelconques : ensemble tous actes, traités, même les lettres, écrits, faits et expédiés au sujet des présens mouvemens, depuis le 6 janvier dernier jusqu’au jour de la présente déclaration, demeurent nuls et comme non avenus,