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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 48.djvu/236

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MÉMOIRES

les églises de la ville ; de sorte qu’il ne se disoit plus de messes que chez le Roi. Le cardinal écrivit au Roi et à la Reine avec des soumissions les plus grandes du monde, s’excusant sur la nécessité où il se voyoit engagé pour l’intérêt de M. de Thémines son ami, à qui l’on avoit manqué de parole dans une affaire où il alloit de son honneur, et pendant qu’il étoit employé avec succès pour le service du Roi ; car il avoit pris La Réole. Enfin l’affaire s’accommoda ; l’arrêt fut supprimé et l’interdiction levée, et le cardinal de Sourdis retourna dans Bordeaux. M. de Césy[1], qui a été ambassadeur pour le Roi à Constantinople, étoit alors à Bordeaux, et fut contraint par le cardinal de Sourdis, dont il étoit ami, de l’accompagner dans toute cette aventure. C’est lui qui en a conté l’histoire à M. l’évêque d’Angers, de qui je l’ai apprise à Paris le 13 octobre 1650.


SUR LE SURINTENDANT D’EMERY[2].


Lorsque la princesse de Guémené souffroit les visites fréquentes de M. d’Emery[3], contrôleur géné-

  1. M. de Césy : Philippe de Harlay, comte de Césy, ambassadeur à Constantinople, mourut en 1652. Ou l’appeloit Champvalon dans sa jeunesse, et il épousa sous ce nom Jacqueline de Bueil, comtesse de Moret, maîtresse de Henri IV, à des conditions très-plaisamment racontées dans la deuxième partie de l’Euphormion de Barclay (édition Elzévir de 1637, page 195), et dans le Journal de Henri IV, à la date du 5 octobre 1604. Ce mariage fut déclare nul, à la requête de la comtesse de Moret, qui épousa le marquis de Vardes ; et le comte de Césy contracta une nouvelle union avec Marie de Béthune.
  2. Manuscrits de Conrart, tome 10, page 141.
  3. M. d’Emery : Michel Particelli, sieur d’Emtry, que