Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 48.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


NOTICE
sur le père berthod
et sur ses mémoires.


Il s’est rencontré des hommes qui, en faisant le bien, n’ont écouté d’autre voix que celle de leur conscience. Leur noble tâche accomplie, ils se sont mis à l’écart, ont fui les récompenses, et auroient même voulu dérober leur nom à la reconnoissance de la postérité.

Ce peu de mots renferme tout le caractère du père Berthod. Sa vie privée est inconnue ; on ignore l’époque, le lieu de sa naissance, et jusqu’à l’année de sa mort. Il nous a seulement appris qu’il s’appeloit François Berthod, et qu’il étoit gardien du couvent des cordeliers de Brioude.

Ce religieux eut en 1652 la plus grande part au retour du Roi dans sa capitale. Ami du père Faure[1], évêque de Glandèves, il fut honoré de la confiance de la Reine régente, du cardinal Mazarin, et de messieurs Servien et Le Tellier. Demeuré dans Paris, il correspondoit, à l’aide d’un chiffre, avec M. de Glandèves, qui, de son côté, instruisoit la Reine des dis-

  1. François Faure, savant cordelier, avoit éte protégé particulièrement par le cardinal de Richelieu. Anne d’Autriche lui donna la charge de sous-précepteur de Louis xiv. Nommé en 1651 à l’évéché de Glandèves, il fut transféré à celui d’Amiens en 1653. Il mourut en 1687.