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[1652] MÉMOIRES

gendarmes et gardes de M. le prince de Condé et du régiment d’Enghien pour aller à Stenay ; les régimens de la Marcouse et de Marche licenciés ; et qu’on donneroit route aux Irlandais pour s’en aller en Espagne avec un commissaire.

Et pour le regard du rétablissement du parlement dans Bordeaux, la suppression de la cour des aides, son incorporation au parlement, la suppression du présidial de Libourne, la suppression des impositions sur les vins et autres marchandises, tout cela fut renvoyé au Roi, ainsi que quantité d’autres choses que ces députés demandoient par leurs articles, qui furent signés de messieurs de Vendôme, de Candale et de l’évêque de Tulles de la part du Roi, et des députés comme ayant charge de la ville.

Après cette signature, les députés se retirèrent à bordeaux pour donner les ordres nécessaires à l’entrée de messieurs les généraux, qui s’y devoit faire trois jours après, pendant lesquels M. le prince de Conti, avec sa maison, se retira à Cadillac, pour de là prendre le chemin de Languedoc. Madame la princesse et son train s’embarquèrent avec Lenet et Marchin pour aller trouver M. le prince, et madame de Longueville pour le Poitou. Pour Balthazar, au lieu de demander passe-port pour passer à Tartas avec ses troupes, il traita avec M. de Candale, et se remit dans le service du Roi[1].

  1. Balthazar avoit fait ses premières armes sous Gustave-Adolphe. Après la mort de ce grand roi, il vint offrir ses services à Louis xiii. Le traite qu’il fit avec le duc de Candale lui fut très-avantageux, (Voyez l’Histoire de la guerre de Guienne ; Cologne, Corneille Egmond, 1694, pages 98 et 102. On attribue cet ouvrage à Balthazar ; mais il contient de lui des éloges trop outrés pour que cela puisse être veritable.)