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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 63.djvu/280

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DE l’ABBÉ DE CHOISY.

fection que Roze lui-même y étoit souvent trompé mais le cardinal, par raison ou par fantaisie, ne voulut pas signer. Autrefois les secrétaires d’État ne signoient jamais pour le Roi et c’est M. de Villeroy qui signa le premier, par le commandement exprès de Charles IX. Ce prince étoit fort vif dans ses passions et Villeroy lui ayant présenté plusieurs dépêches à signer dans le temps qu’il vouloit aller jouer à la paume : « Signez, mon père, lui dit-il, signez pour moi. — Hé bien mon maître, reprit Villeroy, puisque vous me le commandez, je signerai. » Et depuis ce temps-là les secrétaires d’État ont signé pour le Roi.

Cependant le Roi avoit donné ses ordres pour l’établissement d’une chambre de justice. Elle fut composée du chancelier Seguier, qui y présidoit de Lamoignon, premier président du parlement de Nesmond, président à mortier de Pontchartrain, président de la chambre des comptes ; et de Dorieux, président de la cour des aides. Talon, avocat général du parlement, en fut procureur général. Il y avoit cinq maîtres des requêtes, savoir, Boucherat, d’Ormesson, Poncet, Benard de Rezé, et Voisin ; quatre conseillers de la grand’chambre, savoir, Fayet, Catinat, Brillac et Renard deux conseillers du grand conseil, Pussort et Chouart ; deux maîtres des comptes, Moussy et Le Bossu de Jau ; deux conseillers de la cour des aides, Le Feron et Le Beaussan, ; et neuf conseillers tirés de neuf parlemens des provinces, savoir, Mazeneau de Toulouse, Verdier de Bordeaux, Fraison de Grenoble, etc…[1]

  1. Cette partie des Mémoires de Choisy n’a pas été terminée.