En automne, elle tressa la première robe en peaux de lièvres, dit-on. Avant que son frère le sût, elle découpa ces peaux en lanières, les lia, les tressa et les natta. Elle fit cette robe avec la peau d’un seul lièvre, et elle la fit pendant la nuit, avant que l’homme le sût.
IV
INKFWIN-WÉTAY
(assis au zénith)
Inkfwin-Wétay demeure au fond du Pied-du-Ciel (Ya kké tchiné). L’un d’eux est un homme, l’autre est une femme. Leurs vêtements sont très beaux, et de fourrures choisies. Ils créent toutes choses par leurs rêves et par la vertu de leur médecine. Ils se couchent, ils dorment, et tout se fait.
Le mari s’appelle Yanna tchon-édentρini (celui qui, en se couchant, s’étend jusqu’à l’autre côté).
phrase signifie : « Elle fit des raquettes avant l’homme. » Dans le sens mystique, elle veut dire : « Elle travailla à l’anathème, au tabou, à l’obstacle, avant que l’homme le sût ; » car ha signifie à la fois raquette et tabou.