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introduction

récits archaïques, et accusent un esprit de haine, de dénigrement et de contradiction, hostile à celui qui a dicté les premières traditions.

D’autres enfin sont des mythes incompatibles avec la Genèse mosaïque, mais apparentés avec celle d’autres nations de l’antiquité connue.

N’était le malheureux esprit de contention et d’envie qui inspira les secondes de ces traditions, je serais tenté d’en appeler la somme la Michna de l’Amérique du Nord, à cause de leurs rapports étroits avec les livres des Hébreux.

Que les timorés et les pusillanimes ne s’épouvantent pas, cependant. Qu’ils attendent d’avoir pris connaissance de mon livre avant de se récrier contre ma proposition. Sans prendre la peine de leur exposer des identifications qui se révèlent d’elles-mêmes, je leur laisse le soin et la surprise de les découvrir, ainsi que je l’ai fait et qu’il arrivera à quiconque connaît la Bible et la médite.

D’ailleurs, ces similitudes ne peuvent pas plus prouver la véracité des historiens sacrés, que leur parodie ne saurait la battre en brèche. La Bible apporte ses preuves avec elle-même. Elle défie les dénégations de l’incrédulité, les tergiversations de l’erreur, les railleries des impies. Elle n’a nul besoin de demander la preuve de leur témoignage à d’obscurs et ignorants Sauvages, qui, par leur accord avec elle, ne prouvent qu’une chose : à savoir que le Pentateuque fut connu et cru dans leur berceau originel, et que