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Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/267

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des dènè peaux-de-lièvre

Mais on ne découvrit ni île ni garçon. Il n’y avait personne.

Son père se livra à des recherches inutiles ; lorsque tout à coup, pendant que l’on dormait, il reparut.

— Ma mère, dit-il, je suis retourné à l’île.

— Voilà que nous pleurions déjà sur toi, répondit la mère.

— Oh ! mère, ma pirogue est excellente. Avec elle, j’ai vogué en toute sécurité. Il y a tout là-bas une île de roche dans laquelle habite une fort belle femme. C’est là que je suis allé, ma mère, et que je veux encore retourner. Allez-y donc aussi, vous autres, ma mère.

Le petit garçon ayant ainsi parlé :

— Allons-y donc, se dirent ses parents. Cet enfant a du génie. Quand il sera devenu homme, nous nous conduirons d’après ses ordres ; nous l’imiterons.

Son père s’en alla avec lui ; avec lui, il alla sur mer, et tous ses parents aussi. Ils cherchèrent cette petite île où il disait que le poisson abondait ; mais ils la cherchèrent vainement. Il n’y avait point d’île du tout, parce qu’ils étaient incrédules à la parole de l’enfant[1].

  1. D’après Chateaubriand (Voyage en Amérique), les Chaktas-Muskogulches, qui sont des Têtes-Plates floridiens, croient