Le jeune homme s’ajusta donc, aux bras et aux jambes, les plumes de l’oiseau-tonnerre, et essaya de voler. La première fois qu’il s’élança, il tomba et se fit grand mal.
Mais l’aiglon le reprenait.
— Fais donc comme ceci, et comme cela, lui disait-il.
Et peu à peu il lui apprenait à voler en le soutenant de ses ailes. À la fin, l’homme y parvint, aidé de l’aiglon ; il put faire une fois, deux fois, et enfin trois fois le tour de l’aire ; et aussitôt il s’envola vers la terre, au moyen des plumes de l’aiglon charitable. C’est la fin.
IV
ELTCHÉLÉKWIÉ ONNIÉ
La légende intéressante que je viens de traduire ci-dessus présente une variante très forte, chez les Tchippewayans du lac Athabasca, où le R. P. Faraud la recueillit. Je la transcris ici littéralement et