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légendes

ronde et violacée du soleil qui s’y était pris et s’y étranglait.

Elle en avertit son frère ; ils accoururent pour s’emparer de l’astre rétif et l’étrangler tout à fait. Mais lui, les implorant pour sa vie :

— Si vous me laissez vivre, leur dit-il, désormais j’allongerai ma course, je ferai grandir les jours et je répandrai de nouveau la vie avec la chaleur sur la terre.

À cette condition, ils le laissèrent repartir, et c’est depuis cette époque, dit-on, que l’on voit le soleil briller si longtemps à la voûte des cieux[1].

(Racontée par Alexis Enna-azé,
tchippewayan d’Athabasca, en novembre 1880.)


XVI

TSANTSANÈ-ÉUL’HAN

(à la découverte du métal)


Tradition des Dènè-Cuivres.


Un Otρelnah (Ennemi des Pays plats, Esquimau) enleva une femme Dènè et l’emmena au


  1. Comparer avec la légende des Tuamotou, de Mâni et Rii (R.-P. Monthiton, Miss, cath., 1874, p. 343), ainsi qu’avec celle des Taïtiens (L. Gaussin, Tour du monde, 1860, p. 302).