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Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/465

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des dènè tchippewayans

Après avoir dormi le Sommeil de l’Ombre pendant un temps suffisamment long, le magicien demande qu’on lui amène le malade qui demande son secours.

Alors l’homme qui, à cause de ses péchés, est tombé malade, se rend dans le Chouns accompagné d’un autre vieux pécheur bien portant, et il s’assied dans la loge où il se confesse au médecin.

Le Jongleur le questionne à différentes reprises, le tance et le sermonne afin de lui arracher l’aveu de toutes ses fautes.

— Tu ne me dis pas tout, peut-être ! lui dit-il.

Enfin, lorsqu’il s’est assuré que le malade a tout dit, le médecin fait descendre sur lui l’Esprit éloigné (Yu-hanzin) et pour cela il chante au son du tambourin. De temps à autre, il souffle sur le malade, puis il commande au mal de le quitter.

Lorsque le médecin s’aperçoit que l’Esprit Yuhanzin est venu sur le patient, il s’approche de ce dernier en même temps que l’Esprit, et tous deux faisant des passes sur le malade (Yettsen-yénirenni), ils l’endorment.

Alors cet Esprit qui est loin de nous, entrant dans le corps du malade endormi, en arrache le péché, cause du mal qui le fait souffrir, le rejette au loin, et aussitôt la maladie abandonne le malade.