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légendes et traditions des cris
II
AYATÇ-OT-’ATAYOKAÑ[1]
(histoire de l’étranger)
Un homme avait deux femmes, mais point d’enfant. Une seule de ses deux épouses avait eu un fils d’un premier mariage, et l’autre femme n’aimait pas cet enfant, qu’elle jalousait. Mais l’enfant ignorait cette haine de sa tante.
Un jour d’automne, il s’en alla dans le bois avec elle pour recueillir des fruits sauvages. Ils en ramassèrent beaucoup ensemble toute la journée, et retournèrent le soir à leur mikiwap (loge).
Mais la vieille, à l’insu du jeune homme, avait pris un faisan au collet, et, avant qu’il ne fût mort et pendant qu’il se débattait, elle plaça l’oiseau sous sa robe pour qu’il lui déchirât et ensanglantât les cuisses.
Lors donc qu’elle fut revenue auprès de son
- ↑ Si l’on fait dériver ce nom de la racine hilléni ayat, il signifie lié, attaché, comme le nom de Loth. Si on le tire de la racine Aya, il a le sens de couvert, enterré, ce qui convient au nom d’Orphée. Ce mythe s’appliquerait donc à Loth ou à son relatif égyptien Osiréï ou Orphée.