apte aux plus hautes prouesses. Il lui donna alors le nom de Pied-Noir ou Sixikaké, que ses descendants ont porté jusqu’à ce jour. Ce nom et cette magie les a rendus la terreur de leurs ennemis en même temps que la gloire de leur nation. Aussi ont-ils dominé leurs aînés. Les Cris les appellent Ayatç-iyiniwok : les Hommes étrangers.
III
L’HISTOIRE DES TROIS AMANTS PIEDS-NOIRS
Trois jeunes Pieds-Noirs, qui avaient fait alliance ensemble, se présentèrent, un jour, chez un vieillard de la nation des Ninnax qui possédait trois filles, toutes trois charmantes, toutes trois bonnes à marier, et les lui demandèrent en mariage.
— Ah ! mes gendres, répondit ce vieillard, je consens volontiers à vous octroyer mes filles en mariage ; mais vous savez que vous devez les payer. Or, mes filles sont des filles de vingt chevaux la pièce ; car je suis un grand chef, et j’ai résolu de ne marier mes filles qu’aux guerriers