et percèrent en maint endroit son vêtement en peau d’aigle blanc.
Cependant l’Étranger s’en alla vers les adultes de cette nation, qui lui dirent :
— Nous autres, nous ne tuons personne. Demeure avec nous.
Il résista longtemps à leurs instances, mais à la fin, il consentit à demeurer avec eux.
Ces hommes-là étaient à moitié chiens et à moitié hommes. Dans la tente où on l’introduisit, se trouvait une belle fille nubile. L’Étranger alla vers elle et la considéra. À partir de la ceinture jusqu’au bas, elle avait le corps d’une chienne.
— Entre, étranger, lui dit-on.
Une grande foule de peuple accourut et se disputa la possession du voyageur.
— Moi, c’est moi seul qui l’aurai ; c’est chez moi qu’il faut qu’il entre, s’écriaient de toutes parts ces gens hospitaliers.
L’Étranger demeura dans la maison où était la fille nubile. Celle-ci lui offrit à manger des cuissots de souris. Il en mangea, se coucha et s’endormit. Quant aux hommes-chiens, ils ne dormirent pas, car ils ignoraient ce que c’était que le sommeil.
L’Étranger étant demeuré en léthargie pendant deux jours, les hommes-chiens se prirent à se lamenter et à entonner le chant funèbre :