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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/175

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gatienne

Il la prit à son bras, tandis que Fabrice, inquiet, s’informait de sa femme.

— Elle est rentrée depuis quelques instants ; je la crois souffrante, répondit distraitement Robert, dont la main retenait tendrement sur son bras les doigts de la jeune fille.

Fabrice les oublia et courut vers la maison.

— Je reviendrai dimanche, murmura le jeune homme, se penchant hardiment à l’oreille de Clotilde et la frôlant de sa barbe soyeuse.

— Pas avant ? dit-elle tout émue.

— Si j’osais !… Il faudrait que votre frère m’y autorisât. Je ne puis pas encore le lui demander : il ne croirait pas au désir si prompt que j’ai de revenir. D’ailleurs, je veux moi-même être bien sûr que le rêve que je fais n’est pas un rêve, avant de l’avouer. Comprenez-moi, aidez-moi…

— Fabrice vous demandera lui-même de nous visiter familièrement, en ami, à toute heure. Je m’en charge. N’est-ce pas cela que vous désirez ? débita Clotilde affolée de joie.

— Vous êtes un ange, dit-il, et je pars trop heureux.

Fabrice revenait.