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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/330

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gatienne

— Voilà.

Il lui attacha le bracelet marqué à son chiffre la regardant dans les yeux.

— Oh ! que c’est joli ! dit-elle. Mais vous êtes fou ! Que va dire Fabrice ? C’est superbe ! Où avez-vous pris cela ?

— Vous ne devinez pas ?

— Chez Boucheron ?

— Peut-être. Vous plaît-il ?

— S’il me plaît !

Elle semblait rayonnante, affectant plus de joie que ne pouvait lui en donner un bijou, pour mieux témoigner sa reconnaissance.

Alban se sentit soulagé.

Ce bracelet lui était bien destiné sans doute, mais ne lui appartenait pas ; elle ne l’avait ni perdu là-bas, ni n’était venue le prendre.

Son trouble s’apaisait : il trouvait moins lourd dans sa poche le portefeuille de Robert. Et il éprouva plus de plaisir à remarquer combien Gatienne était belle. Il lui fit ses compliments et courut rejoindre Clotilde, qu’il surprit au plus profond de son extase. Comme elle était debout, il l’enlaça, encore timide, baisa lentement ses