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Page:Peyrebrune - Le Roman d un bas bleu 1892.djvu/29

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— De son travail.

— De sa copie ? Hum ! C’est maigre, le travail d’une femme ! Allons donc ! Il y a quelqu’un derrière assurément.

— Et si je vous donnais ma parole d’honneur, madame, que la vie de Mme du Parclet est tout ce qu’il y a de plus honorable et respectable…

— Vous êtes admirable ! mais, croyez-moi, vous ne convaincrez personne… Les femmes seules, à Paris, lorsqu’elles n’ont pas des ressources claires, connues, probantes, des relations, une famille, quelque chose enfin qui réponde pour elles dans le monde, celles-là rentrent, pour nous, dans la catégorie des irrégulières et du monde a côté. Ces femmes mariées et sans mari ne nous disent rien qui vaille. Et nous préférons recevoir, en fermant les yeux, telle qui s’est quelque peu compromise, mais n’a point quitté le foyer conjugal, que n’importe quelle… vertu que n’accompagne point son éditeur responsable. Votre Mme du Parclet peut être une personne très honorable, je vous jure qu’elle ne sera ni respectée des hommes, ni accueillie par les femmes, les honnêtes femmes s’entend.

— Avouez qu’elle ferait joliment bien de s’en venger.

— De quelle façon ?

— En se laissant manquer de respect par les maris de ces honnêtes femmes qui la repoussent !

— Et qui vous dit qu'elle ne le fait pas ?

— Pauvre Sylvère, murmura d’Harssay, c’est bien la peine, vraiment !




Quelle est donc cette Sylvère du Parclet ? Une femme comme les autres, assurément. La définir, ne serait-ce pas les expliquer toutes ?