Aller au contenu

Page:Peyrebrune - Les femmes qui tombent, 1882.djvu/303

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DEUXIÈME PARTIE


i

Le train court à toute vapeur. Il a quitté Paris la veille au soir, emportant, seules dans un wagon réservé, Madeleine de Cléran et sa femme de chambre. Aux premières lueurs du jour, on passe à Périgueux ; puis l’express continue sa course, dépasse Agen et fait une halte à Rocamadour.

Il est midi. Madeleine se penche et contemple ce creux de vallée où se dresse le mamelon géant qui supporte la chapelle miraculeuse, haute et perdue dans les nues comme un vieux castel féodal. C’est là-haut que la Vierge noire, dans sa robe épandue en forme d’éventail, accueille les vœux des fidèles et les exauce, dit-on. Cependant ce n’est