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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/136

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victoire la rouge.

rées, comme un capricieux réseau d’épines tendu au long des prés, au-dessus de la masse verdoyante et pressée des violettes sauvages et des primevères des champs, déjà écloses pour sonner le printemps avec toutes leurs clochettes d’or.

Autour du château des Andrives, le renouveau a jeté tout son éclat et tout son tumulte. Des rumeurs galopent, portées comme par un coup de vent et qui viennent des bois où craquette le bois mort, sous la poussée des tiges nouvelles, où des passées de vols rapides annoncent le travail des nids, où déjà, sous les fougères tendres, tout un monde au réveil met des frissons de vie. Les troupeaux en émoi piétinent au fond des étables avec des bêlements doux et des mugissements prolongés et plaintifs comme des sanglots d’amour.

Au bord des toits de la maison trop blanche sous le soleil qui resplendit et met une